Journée mondiale de la prévention du suicide
Observée tous les 10 septembre, la Journée mondiale de la prévention du suicide invite à prendre soin de soi et des autres, à briser les tabous autour du suicide, à sensibiliser à sa prévention et à soutenir les personnes touchées.
Le nombre de suicides en France est en baisse. Parallèlement, il est en hausse chez les personnes de moins de 35 ans. On comptabilise 9 000 décès et 200 000 tentatives de suicide par an, soit près de 25 décès par jour.
Le taux de suicide en France est à ce jour l’un des plus élevés en Europe (13,4 pour 100 000 habitants). La moyenne européenne est quant à elle fixée à 10,2.

Quelques chiffres :
- Il y a environ 3,13 fois plus de suicides chez les hommes que chez les femmes. (6 748 contre 2 154)
- Chaque année, 400 décès par suicide sont constatés chez les adolescentes et les adolescents en France. Ce qui lui vaut alors d’être la deuxième cause de mortalité chez les jeunes.
- Le nombre de tentatives de suicide et d’automutilation non-suicidaire chez adolescentes et les jeunes femmes est 1,43 fois supérieur en 2019 qu’en 2012. (14 000 contre 20 000)
Comment expliquer cela ?
Plusieurs facteurs de risques peuvent être en cause :
😥 Facteurs psychologiques (anxiété, dépression, faible estime de soi, etc.)
❌ Facteurs sociaux (isolement, rejet, discrimination, etc.)
💥 Facteurs familiaux (parents absents, violences domestiques, etc.)
💊 Facteurs environnementaux (consommation de produits stupéfiants, échecs scolaires, etc.)
🧬 Facteurs biologiques (prédispositions génétiques, etc.)
😐 Facteurs aggravants ou déclencheurs (passage à l’acte antérieur, absence de soutien, etc.)
Certaines chercheuses et certains chercheurs s’accordent à dire que les réseaux sociaux (cyberharcèlement, comparaison sociale, pression, exposition à certains contenus, addiction aux écrans, etc.) peuvent notamment être mis en cause. Il pourrait s’agir d’une coïncidence, pourtant on remarque que l’âge moyen des automutilations chez les adolescentes avoisine les 15 ans. C’est également à cet âge que les premières relations sexuelles sont recensées.
Bien sûr, aucune preuve n’atteste ce lien à ce jour.
Le rapport de l’Observatoire National du Suicide, en septembre 2022, démontre un lien entre les violences sexuelles subies et les problèmes de santé mentale chez les adolescentes et les jeunes femmes. Ainsi, on constate que :
📊 1 personne victime de violences sexuelles a souvent déjà fait une tentative de suicide.
📉 1 femme adulte sur trois, déjà exposée à un ou plusieurs viols ou tentatives de viol, a déjà fait une tentative de suicide.
Santé mentale des jeunes : un rapport pour les jeunes
Publié le 23 mai 2025 par le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE)
Dispositif de participation citoyenne associant 20 jeunes âgés de 12 à 18 ans
Dans ce rapport , différents axes ont été abordés, proposant ainsi plusieurs solutions visant à améliorer la considération de la santé mentale des jeunes : l'environnement personnel, la discrimination et le jugement, le système scolaire.
Parmi l’ensemble des jeunes participants au projet, certaines et certains ont déclaré se sentir mal.
7 sur 10 d’entre elles et eux disent n’en avoir parlé à personne (IPSOS, Baromètre du moral des adolescents de Notre avenir à tous, Mars 2025).
Ainsi, ils proposent notamment :
- Une régulation plus stricte des réseaux sociaux et une éducation numérique à l’école ;
- Des cours d’éducation affective et relationnelle renforcés ;
- Un accès gratuit, anonyme et illimité à des psychologues en milieu scolaire ;
- Des formations pour les parents et pour les professionnelles et professionnels ;
- Des cours obligatoires sur les discriminations ;
- Des bilans de santé mentale réguliers pour tous les jeunes ;
- La création d’un espace de parole sécurisé et accessible ;
- Etc.