Endométriose : une maladie encore trop méconnue et un diagnostic trop tardif

L’endométriose est une maladie gynécologique complexe qui reste, encore aujourd’hui, mal diagnostiquée. Et dépit des avancées dans la sensibilisation à cette pathologie, de nombreuses femmes, et notamment des jeunes filles, souffrent pendant des années avant d’obtenir un diagnostic.  

L’endométriose se caractérise souvent par des douleurs pelviennes, des règles abondantes, mais aussi parfois par des troubles digestifs et urinaires. Souvent, ces symptômes sont ignorés ou banalisés, notamment chez les adolescentes. La méconnaissance de la maladie et la normalisation des douleurs menstruelles mènent à une errance médicale qui peut durer plusieurs années : 7 à 10 ans, c’est le temps qu’il faut en moyenne pour poser un diagnostic d’endométriose. Si un diagnostic pouvait être posé dès les premières douleurs menstruelles, cela permettrait non seulement de mieux gérer la maladie, mais aussi de soulager les jeunes filles. De plus, cette prise en charge précoce pourrait limiter la progression de la maladie et réduire les complications à long terme. 

Les douleurs liées à la maladie sont parfois très invalidantes, si bien que les jeunes filles peuvent être amenées à ne pas se rendre en cours. Ces absences répétées peuvent avoir des conséquences directes sur leur réussite scolaire. Une meilleure connaissance de la maladie et une prise en charge adaptée à l’école pourrait permettre de prévenir ou de compenser ces absences.  

Un point sur les chiffres en France :  
  • 1,5 million de personnes en France touché soit 1 femme sur 10 
  •  L'Inserm précise que 40 % des femmes qui présentent des douleurs pelviennes chroniques seraient en réalité atteintes d'endométriose. 

 

En 2024, un projet de loi visant à instaurer un congé menstruel en cas de « menstruations incapacitantes » a été soumis à l’Assemblée nationale. Cette proposition a été rejetée. Ce texte prévoyait la possibilité pour les femmes d’avoir jusqu’à 13 jours d’arrêt-maladie par an, sans carence, entièrement pris en charge par l’Assurance Maladie, sous réserve d’un certificat médical. Le Sénat, quant à lui, avant déjà écarté la mise en place d’un arrêt de travail en cas de règles douloureuses.  

Dernière actualité : Catherine Vautrin et Yannick Neuder actent la prise en charge d’un test salivaire à compter du 11 février 2025 dans le cadre d'une étude clinique visant à améliorer la détection précoce de l'endométriose.